Le livre Les soirées de Paris Revue littéraire et artistique n° 18-27, écrit par APOLLINAIRE/CERUSSE, édité par DE CONTI coute 39,00 €.
Fondée par Apollinaire en 1912, la revue Les Soirées de Paris, véritable tribune d'avant-garde, entend défendre le cubisme et fuir les conventions.
Véritables mécènes, la baronne Hélène d'Oettingen et son cousin, l'artiste Serge Férat, rachètent en 1913 l'ambitieuse revue littéraire et artistique menacée de disparition. Les réunions ont lieu à deux pas de son appartement dernier cri du boulevard Raspail et se prolongent souvent chez elle autour d'une table bien garnie qui sustente les poètes désargentés.
Avec la complicité d'Apollinaire, directeur littéraire, Serge Férat, directeur artistique et la baronne s'attellent sous le pseudonyme de Jean Cérusse (c'est russe !) à en faire la plus moderne des revues actuelles , illustrée en couleurs, un exploit pour l'époque, et tournée vers les nouvelles pratiques artistiques, tel le cinéma. Son éphémère existence sera interrompue par le déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Les hérauts de la modernité dont on retrouve les oeuvres reproduites dans les pages des Soirées ne sont alors pas tous encore au sommet : Picasso, Max Jacob, Braque, Survage, un des nombreux amants d'Hélène d'Oettingen, Picabia, Marie Laurencin par exemple...
Conspuée par les conservateurs, la revue est lue par les visionnaires : les artistes et poètes Dufy, Delaunay, Bakst, Brancusi, Chagall, Cocteau, Chirico, Matisse, Breton ou encore le grand marchand Vollard. Son aura s'étend à l'étranger elle est reprise dans les plus grandes publications anglo-saxonnes comme The Egoist et The Blast.
Les Éditions de Conti rééditent les numéros 18 à 27, soit la période Férat-Oettingen de cette revue mythique, devenue introuvable. Un des espaces de dialogue entre le futurisme d'avant-guerre et le surréalisme à venir, un creuset des avant-gardes historiques, un carrefour des arts, une source documentaire unique pour les historiens les plus exigeants , note dans l'avant-propos Isabel Violante, maître de conférences à Paris I Panthéon-Sorbonne et spécialiste des revues d'avant-garde.
Exposition :