Le livre FRANCOIS ET SOPHIE RUDE- CITOYENS DE LA LIBRETE -CAT EXPO 10/12 - UN COUPLE D'ARTISTES AU XIX E SIEC, écrit par WASSILI J./JUGIE S./, édité par SOMOGY EDITIONS coute 35,00 €.
Catalogue de l'exposition du Musée de Dijon (12 Octobre 2012 - 28 janvier 2013).
Auteur universellement connu du «Départ des Volontaires», l'un des grands reliefs de l'Arc de Triomphe à Paris, François Rude compte aussi parmi les principaux tenants de la sculpture romantique au même titre que David d'Angers, James Pradier, Antoine Etex ou encore Augustin Préault. Par son style qui sut toujours allier la tradition classique à un naturalisme et un lyrisme puissant, Rude apporta un nouveau souffle à la sculpture décorative et historique dont Carpeaux et Rodin ont saisi toute la modernité. François Rude naît à Dijon en 1784. Il apprend à dessiner et à modeler d'après l'antique et le modèle vivant. En 1812, il remporte le Grand Prix de Rome de sculpture, mais en raison des événements politiques, il doit renoncer à son départ en Italie. Élève de David à Bruxelles en 1815, Sophie Rude délaissa rapidement les sujets classiques, puis la peinture d'inspiration historique pour se consacrer presque exclusivement au genre du portrait. Elle sut en exploiter à la fois le caractère d'apparat et d'intimité même si la famille et les amis bourguignons du couple demeurent ses modèles favoris. C'est également à Dijon que naît Sophie Fremiet en 1797, dans un milieu cultivé, ouvert aux arts. En raison de ses sentiments bonapartistes, au retour des Bourbon, François Rude rejoint son protecteur dijonnais exilé Louis Fremiet, en accompagnant la famille de ce dernier à Bruxelles. Il obtient là-bas d'importantes commandes de sculptures décoratives. Sophie Fremiet devient à Bruxelles l'élève de Jacques-Louis David, également exilé. Elle commence à exposer au Salon de Bruxelles en 1818. C'est à Bruxelles, en 1821, que Sophie épouse François. En 1828, le couple regagne la France et s'installe à Paris. En présentant son «Jeune pêcheur napolitain» au Salon de 1831, Rude rompt avec l'académisme pour se tourner vers le naturalisme : c'est le succès. Le décor de l'Arc de Triomphe de l'Étoile, auquel travaille Rude de 1832 à 1836, lui permet d'affirmer de façon monumentale ses nouvelles conceptions plastiques, en même temps que son exaltation patriotique. Rude trouve dans le genre historique l'expression la plus parfaite de son génie. Il s'inscrit dans ce mouvement de la célébration de l'histoire nationale qui apparaît au XIXe siècle et le développe avec un style et un lyrisme très personnels. Sophie Rude partage également ce goût pour l'histoire, mais elle restera toute sa vie peintre de portraits, domaine dans lequel elle excelle. Le sculpteur meurt à Paris en 1855. Il est inhumé au Cimetière Montparnasse, où son épouse Sophie le rejoindra en 1867.
Exposition : DIJON 2012 2013