Le livre HENRI DANCER 1943-2004, écrit par ALAIN VOLLERIN, édité par MÉMOIRE DES ARTS coute 45,00 €.
Né en France en 1943, d'une mère polonaise et d'un père français, Henry Dancer, pendant ses années de collège et de lycée, fréquente régulièrement l'atelier d'un peintre de Lyon. Puis, pendant ses études de médecine, il suit des cours du soir de modèle vivant. Il fait sa thèse de médecine sur l'art et la notion de schizophrénie, puis exerce la médecine et découvre la psychanalyse. Longtemps insatisfait, il a détruit ses peintures. Depuis une vingtaine d'années, il les conserve. Il a même exposé sur la suggestion de ses amis psychanalystes. Son uvre consiste essentiellement en un travail sur papier : aquarelles, gouaches, pastels secs, craies grasses, techniques mixtes.
L'uvre de Dancer, simple et moderne dans sa facture, poursuit un dialogue avec les grands anciens sur les problèmes élémentaires de la peinture : ressentir, exprimer, faire une trace, donner une idée sur l'objet (Turner, Monet, De Kooning, Pollock, Bacon, David Hockney). Dancer essaie de dire l'homme en face du paysage et de la nature, en face des corps même écorchés, morcelés, déconstruits ou sexuellement provocants. La rapidité d'exécution, la fragilité des supports, font partie de sa démarche et nous rendent présents l'intemporalité de la vie et sa dramatique actualité. Depuis des aquarelles de paysages jusqu'à l'abstraction ou la caricature expressionniste, il nous parle de quelque chose qui en nous est fragile, dérisoire mais aussi éternellement tragique, durable, solide et joyeux.