Le livre LES KALASAN BATAK, écrit par JEAN PAUL BARBIER-MUELLER, édité par HAZAN coute 20,30 €.
Dans une enclave pakpak en Pays toba, non loin de Dolok Sanggul, jai trouvé un petit groupe se voulant indépendant, les Kalasan, et pratiquant la crémation des ossements au lieu de leur transfert dans un sarcophage ou une urne de pierre. Ces Kalasan, à limitation des Pakpak Simsim, leurs voisins nordiques, suivaient lenseignement dun sage venu dInde, lequel avait commandé de conserver les cendres dans une urne, et de placer celle-ci devant un portrait du défunt, à « cheval » sur un quadrupède. Les Kalasan ont voulu attribuer à ce dernier lidentité du singa, personnifiant le dieu du Monde Inférieur, Naga Padoha, chargé de porter sur son dos lhumanité, aussi bien que celui qui est lessence même du peuple : le raja, nom dorigine sanscrite signifiant roi, pompeusement décerné aux chefs de villages, ceux-ci étant des entités politiques indépendantes.
Jai déjà dit deux mots des Kalasan dans un essai intitulé « Monuments batak : à lombre des ancêtres pétrifiés », paru entre un texte sur Nias et un autre sur Sumba dans un livre dont le titre était Messages de Pierre (1999). Avant la rédaction du présent ouvrage, jai pris soin denvoyer un photographe, Helder Da Silva, à Sumatra, examiner les monuments que je navais point vus depuis plus de dix ans. Le fidèle Anthony Pardede, qui a été mon professeur de langue toba, mon guide, mes yeux et mes oreilles depuis 1978, laccompagna. Ce quils découvrirent fut, à quelques exceptions près, catastrophique.
Puisse ce petit livre jeter une lumière un peu nouvelle sur le « monde batak ». Il ne fait que prolonger les recherches dun Schnitger, laissées sans suite.
Jean Paul Barbier-Mueller
Texte en français | Texts in french
Ouvrage épuisé | Out of print
Très Bon état | Very Good condition