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Date : 21/06/2020 à 12 h
Spécialiste des politiques culturelles et de l’histoire du libéralisme politique, Jean-Miguel Pire vient de publier Otium, art, éducation, démocratie (Actes Sud). Dans cet ouvrage, il explore le concept de « loisir studieux », l'otium, en propose une histoire depuis l'Antiquité et montre à quel point il est nécessaire de la remettre au coeur de nos préoccupations contemporaines pour le bon execrice de la démocratie.
COMPTE-RENDU :
Dans l'antiquité, l'otium était considéré comme l'un des moments les plus désirables de l'existence. Libéré des tâches vitales, affranchis des préjugés, des croyances et des intérêts, les hommes libres pouvaient s'y livrer à la culture du for intérieur, du goût, du jugement, à la quête désintéressée du sens, de la beauté, des valeurs, de la vérité. Cette part d'humanité menacée par l'injonction d'efficacité que nous impose le marché, peut être précisément désignée par l'otium.