Bestiaire de l'Anthropocène et Persistance du merveilleux

Chien-robots, antennes de téléphonie mobile camouflées sous forme d’arbres, intelligences artificielles au comportement monstrueux, trolls sur les réseaux, pastèques carrées, fantômes venant hanter nos ordinateurs, rats génétiquement modifiés… Tels sont les spécimens décrits dans deux ouvrages récents de Nicolas Nova : l’un à propos des minéraux, végétaux et animaux hybrides naturels-artificiels (Bestiaire de l’Anthropocène, chez art & fiction), l’autre concernant les créatures de nos ordinateurs, smartphones et consoles de jeu (Persistance du merveilleux, le petit peuple des machines, chez Premier Parallèle). Si le premier mobilise le registre de la compilation afin de mettre en lumière l’artificialisation du monde, le second analyse la persistance du folklore dans ce milieu nouveau apparu avec l’avènement de l’informatique. Les deux abordent chacun à leur façon cette multiplicité d’entités avec lesquels les sociétés humaines vivent au quotidien.