Emmanuelle Salasc et Michel Jullien : les formes littéraires brèves

Rencontre avec Emmanuelle Salasc et Michel Jullien

à l'occasion de la parution de leurs recueils de nouvelles

Ni de lait ni de laine (P.O.L) et Vu d'un cercle (Verdier)

Mardi 18 juin 2024
19 heures

Librairie L'oeil cacodylate
31 rue Auguste-Comte
69002 LYON

Réservations recommandées :
contact.oeilcacodylate@gmail.com

Nous réunissons deux grandes voix de la littérature contemporaine pour interroger les formes littéraires brèves et l'expérience de lecture de la nouvelle, genre extrêmement riche, qui offre une palette d'effets remarquables, mais qui est souvent redouté pas les lecteurs français. 

A PROPOS DU LIVRE D'EMMANUELLE SALASC :

Emmanuelle Salasc propose une cinquantaine de nouvelles, parfois très brèves, parfois plus longues comme de véritables petits romans. Chacune saisit la tension secrète du lien familial qui unit et qui déchire, celle d’un amour immense et impossible. Une mère folle et aimante. Un père silencieux. Des familles boiteuses. Des enfants secrets, douloureux, et qui nous échappent... On découvre ce qu’il y a d’amour, dans une famille, et pourquoi certaines familles peuvent haïr au point de livrer une guerre, de se brouiller et se séparer. Comment la violence prend possession de cet amour-là, entre parents et enfants, frères et soeurs. Certains textes atteignent la vérité d’un conte (Le lait de ma mère). D’autres ont la puissance d’une saga dont les héroïnes sont « les femmes de la famille », qui ont travaillé la laine, le lait, la terre.

A PROPOS DU LIVRE DE MICHEL JULLIEN :

Deux alpinistes autrichiens tentent l’ascension du mont Blanc. Rattrapée par la tempête, gagnée d’incertitudes, la cordée se sépare. L’un d’eux entreprend alors une longue et pitoyable descente par les glaciers de la face nord. Durant ce temps dans la vallée, aisément installés à l’hôtel, des touristes ont braqué la grande lunette télescopique sur le spectacle de cet homme éperdu ; ils vont suivre son lamentable cheminement le long des pentes piégeuses, certains allant jusqu’à parier sur son sort… vu d’un cercle.

Pour cruel qu’il soit, ce récit joue de tendresse et d’humour, comme les douze autres qui composent ce recueil, pudiques, d’une délicate âpreté. L’affection singulière de Michel Jullien pour chaque personnage, chaque vie, sa généreuse observation des gestes qui disent au plus près les caractères, son comique de velours, nous révèlent des destins aussi modestes qu’émouvants.