CLAIRVIVRE - YVELINE LOISEUR ET JEAN-PHILIPPE PIERRON

Clairvivre.
Une ville de clarté, de travail et de gaité
 

Dialogue entre Yveline Loiseur, photographe et Jean-Philippe Pierreon, philosophe autour du livre Clairvivre. Une ville de clarté, de travail et de gaité publié aux éditions 205 dans la collection "A partir de l'Anthropocène". Discussion animée par Valérie Disdier, cofondatrice de Cité anthropocène et codirectrice de la collection.
 

Ils exploreront les rapports entre espace et soin — de l’architecture au paysage —, car à travers le travail photographique d’Yveline Loiseur au sein de la cité-sanitaire de Clairvivre, les auteurs nous engagent à réformer nos manières de faire monde avec les autres, humains et non humains, en valorisant la portée éthique et politique des relations plus équilibrées et vivantes avec la nature.

Soirée organisée en partenariat avec Radio Anthropocène, la librairie L’œil cacodylate et la galerie Françoise Besson.

Jeudi 19 décembre 2024
18 h 30

Galerie Françoise Besson
10 rue de Crimée
69001 LYON

Entrée libre

Ce livre présente le travail photographique d’Yveline Loiseur au sein de la cité-sanitaire de Clairvivre, lieu de la réparation des corps et de réinsertion dans la vie sociale pour des personnes en situation de handicap. Labellisée “patrimoine du XXe siècle” en 2011, Clairvivre a été construite entre 1931 et 1933 par l’architecte Pierre Forestier, élève d’Auguste Perret, précurseur de l’architecture en béton armé.Tous les principes de l’architecture nouvelle et du confort moderne y sont visibles (toits terrasse, fenêtres en bandes, centrale électrique). Initialement destinée à accueillir les soldats blessés du poumon pendant la Première Guerre Mondiale et leurs familles, elle est devenue sanatorium et abrite aujourd’hui différentes structures d’aide, de formation et de vie en direction des personnes en situation de handicap.

Véritable espace de soins et de vie, elle renvoie aux grands courants idéologiques et sociaux de la première moitié du XXe siècle, matérialisant la prééminence de l’hygiénisme dans la construction des villes, les aspirations du socialisme utopique et les théories de la cité-jardin. Y ont été construits un hôtel de 200 chambres, 175 pavillons d’habitation, un hôpital avec dispensaire et services sociaux, un bureau de poste, un restaurant, un magasin général, des jardins collectifs…

Yveline Loiseur a été séduite par la beauté du site, la mémoire des lieux, ainsi que par l’attention portée au handicap; tout ce qui constitue sa démarche artistique s’y trouve réuni: la vie collective; la question du soin; l’architecture et la manière dont on l’habite; la possibilité d’une relation avec ces autres êtres vivants qui constituent  ce qu’on appelle la nature, plantes, arbres, ciel et terre.