Catalogue de l'exposition présentée au musée des arts asiatiques Guimet, à Paris, du 13 mars au 10 juin 2013.
A l'inverse de ce qui se rencontre dans les autres civilisations du bronze, les bronzes archaïques chinois n'ont pas de vocation utilitaire. Leur fonction est, dès l'origine, propitiatoire ou magique.
Ces bronzes sont les instruments privilégiés des rites offerts aux mânes des ancêtres pour solliciter leur puissance, notamment sur le champ de bataille. Masquant les hésitations et la faiblesse d'une métallurgie qui cherche sa maîtrise, l'art du décor mais surtout l'audace des formes atteignent immédiatement à la perfection.
Sous les Shang (XVIe-XIe siècles avant notre ère) le décor s'enrichit de rinceaux et de masques taotie d'une fascinante abstraction. Pendant la période des Royaumes combattants (Ve-IIIe siècles avant notre ère), la fonction rituelle des objets de bronze fait place à l'ostentation : le décor s'enrichit d'incrustations et les formes deviennent précieuses jusqu'à l'exubérance.
Exposition :