Livre neuf. Zao Wou-Ki, l'oeuvre imprimé. Catalogue de l'exposition de la BNF, Paris (Juin-Août 2008). Sélection d'oeuvres sur papier et de livres illustrés...
Zao Wou-Ki a trouvé avec l'aquatinte au sucre en taille-douce et le pinceau lithographique, des moyens de traduire son geste pictural dans ses estampes. L'usage commun du pinceau dans les peintures, les encres de Chine et les estampes confère à son oeuvre une grande unité plastique. Toutefois, l'estampe en couleurs ne permet pas la spontanéité de la peinture, une ou deux couleurs étant imprimées par matrice, l'oeuvre finale résultant de la succession des passages. Les effets picturaux recherchés par l'artiste ne peuvent donc être immédiats, mais ces impressions successives engendrent des nuances chromatiques d'une grande richesse, capables d'évoquer l'immatériel. Car les mêmes préoccupations guident toute la création de Zao Wou-Ki : Je voulais peindre ce qui ne se voit pas, le souffle de la vie, le vent, le mouvement, la vie des formes, l'éclosion des couleurs et leur fusion.
Céline Chicha, Zao Wou-Ki, de la peinture à l'estampe , in Zao Wou-Ki, estampes et livres illustrés, ouvrage publié à l'occasion de l'exposition éponyme présentée par la Bibliothèque nationale de France du 3 juin au 24 août 2008, p. 44 et 45.
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